Bible, Histoire, Archéologie
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L’échelle Nalot
Un outil pour identifier le type de traduction d’une Bible
L’échelle NALOT est un outil qui permet, en un seul coup d’œil, de repérer sur une règle la position des traductions françaises de la Bible, allant de la plus littérale à la plus dynamique.
Le tableau ci-dessous montre que les traductions les plus littérales sont situées à l’extrémité gauche et, celles qui sont à équivalence dynamique, à l’extrémité droite. Au centre, vous trouverez donc les Bibles ayant un bon compromis.
À noter que sur cette échelle ne figurent que les Bibles disponibles à la vente aujourd’hui.
Avec l’aimable autorisation de Bibliorama © Alexandre Nanot
Comment démontrer que la traduction d’André Chouraqui est la plus littérale ?
Qu’est-ce qui la définit comme telle, alors que la version du Semeur qui se veut être une Bible proche des originaux se retrouve à l’extrémité droite ?
Le but est de montrer le choix de la position des Bibles sur l’échelle et pour ce faire, nous avons élaboré le Tableau NALOT pour nous permettre de fixer les points de l’échelle NALOT.
Image ci-contre : partage sur différents passages de la Bible. © 2150495825. Juicy FOTO.
L’idéal pour tous serait de pouvoir lire les textes originaux en hébreu et en grec, mais ceci n’est pas à la portée de tous. Pour pallier cela, il faut alors avoir recours à des traductions et disons-le, en France, ce n’est pas ce qui manque.
L’outil, le plus proche en termes de traductions, resterait un interlinéaire.
En voici un exemple :
Le manuscrit comportant probablement la plus ancienne copie complète des Dix commandement du livre du Deutéronome (5,14-19). Le manuscrit est daté par des études précises, épigraphique et paléographique, de la période hérodienne entre 30 et 1 avant J.-C. © Musée d’Israël, Jérusalem.
L’approche de traduction des expressions d’origines
L’hébreu a ses propres expressions, ses idiomes, ses champs sémantiques, et il en est de même pour le grec. Il y a beaucoup d’expressions hébraïques dans les Écritures, et les traduire littéralement pourrait parfois obscurcir leurs compréhension.
Prenons deux exemples :
La Bible dit à plusieurs reprises que l’Éternel se mit en colère (Nombres 12,9 ; Deutéronome 11,17 ; Juges 10,7, etc.). En hébreu, si nous traduisons littéralement cela rendrait comme Chouraqui le propose :
« La narine de IHVH-Adonaï continue de brûler contre Israël »
ou encore
« La narine de Ia’acob brûle contre Rahél » (Genèse 30,2).
Pour accentuer le sens tel qu’il est dit en 2 Rois 17,18 :
« IHVH-Adonaï a nariné fort contre Israël » (version Chouraqui) – « Et l’Éternel fut très irrité contre Israël » (version Darby).

Image ci-contre : un exemplaire de la première Bible imprimée de Gutenberg, vers 1450. © British Museum de Londres.
L’hébreu a, par exemple, son euphémisme pour évoquer l’action de satisfaire un besoin naturel, expression que l’on retrouve à deux reprises dans la Bible dans Juges 3,24 et dans le Premier livre de Samuel 24,4 :
« Saül y entra pour se couvrir les pieds » (version à la Colombe), « où il entra pour satisfaire un besoin naturel » (version Segond 21). Si vous trouvez l’expression « se couvrir les pieds », vous aurez une traduction littérale.
La Bible Bayard, dans Juges 3,24, ose traduire ainsi :
« Sans doute est-il en train de baisser sa culotte dans la chambre fraîche ».
La version Parole de Vie rend légèrement par :
« Ils pensent que le roi se soulage à l’intérieur ».
La version du Semeur rend ainsi ce passage par :
« le roi était en train de faire ses besoins », et enfin presque toutes les versions protestantes d’avant le XVIIIe siècle rendent par :
« Sans doute, il est à ses affaires dans sa chambre d’été ».
Le tableau Nalot
Nous avons repris 40 expressions, idiomes et euphémismes et nous avons pointé les traductions qui respectaient le sens de l’original.
Le résultat a fait l’objet d’un article :
→ Quelle Bible est la bible la plus littérale ?
Voici, ci-dessous, les résultats de la traduction littérale de ces 40 expressions :
