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Bible, Histoire, Archéologie

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L’inscription trilingue de Darius Ier

Introduction

La Bible et l’archéologie se sont rencontrées au travers de trois importantes découvertes :
La deuxième découverte est le décryptage des écritures cunéiformes qui sont l’écriture des civilisations sumériennes, assyriennes, babylonienne, médo-perse, etc.
L’approche s’est faite au début du XIXe siècle par G. F. Grotenfed, professeur de latin à l’université de Göttingen qui commença les premiers travaux de déchiffrement des trois langues cunéiformes : le vieux perse, l’élamite et l’akkadien (babylonien).

Image ci-contre : les trois inscriptions, de haut en bas, le vieux perse, l’élamite, et l’akkadien. Domaine public.

En 1802, il pensait déjà avoir identifié «les inscriptions persépolitaines cunéiformes». Mais c’est à partir de 1835, que le diplomate militaire anglais H. C. Rawlinson termina d’une manière plus décisive le déchiffrement du vieux perse en escaladant le rocher de Béhistoun, dans les monts Zagros en Iran pour y étudier une fresque commémorant le triomphe du roi Darius Ier le Grand.
Cunéiforme (du latin cuneus, « coin, clou ») : on désigne sous ce terme des signes composés de traits en forme de clous triangulaires ou de coins, imprimés grâce à un poinçon ou un roseau taillé en biseau (calame) sur un support d’argile. Ce mode d’écriture a été mis au point en Mésopotamie vers 3300 avant J.-C. et utilisé dans tout le Proche-Orient jusqu’au début de l’ère chrétienne.

Image ci-contre : l’écriture cunéiforme prend son nom des traits en forme de coin imprimés par un calame sur de l’argile molle. Du latin cuneus signifiant «coin». Domaine public.

Les textes des bas-reliefs qui recouvraient les murs des palais assyriens, les vestiges de Persépolis, de Suse, de Babylone, tous ces pays qui ont eu une incidence directe ou indirecte avec l’histoire biblique nous devenaient enfin compréhensibles. Là aussi, les civilisations assyriennes ne nous étaient connues que par les Écritures.
Par exemple, les historiens de l’époque doutaient de l’existence du roi Sargon II mentionné dans Esaïe 20,1 jusqu’au jour où l’on a découvert Khorsabad, sa capitale, son palais dont les murs étaient couverts de bas-reliefs qui rapportaient ses campagnes militaires menées au Levant. On peut admirer ces magnifiques bas-reliefs au British Museum de Londres et aussi au Musée du Louvre à Paris.

Voir la page sur l’article de Darius Ier le Grand Roi  →
L’inscription de Behistoun célèbre l’écrasement des révoltes qui marquèrent le début du règne de Darius Ier l’Achéménide (522-486 avant J.-C.) : 1200 lignes d’inscriptions trilingues gravées. Domaine public.

Présentation de l’écriture cunéiforme par l’Association Alphabets 13/03/2021

Originaire de ce qui est maintenant l’Irak avant 3200 avant J.-C., l’écriture cunéiforme est, à notre connaissance, la plus ancienne forme d’écriture au monde.
D’abord développé par des scribes comme outil de comptabilité pour suivre les rations de pain et de bière dans des villes anciennes comme Uruk (dans le sud-est de l’Irak moderne), le système s’est rapidement répandu dans tout le Moyen-Orient et a été utilisé en continu pendant plus de 3000 ans, jusqu’au premier siècle de notre ère.

Image ci-contre : tableau de l’écriture cunéiforme. © Irving Finkel et Jonathan Taylor.

Le cunéiforme n’est pas une langue mais une manière correcte d’écrire distincte de l’alphabet. Il n’a pas de « lettres » – au lieu de cela, il utilise entre 600 et 1000 caractères imprimés sur de l’argile pour épeler les mots en les divisant en syllabes, comme «  ca-at  » pour chat ou «  mu-zi-um  » pour musée. D’autres signes représentaient des mots entiers, comme notre «£» représentant la livre sterling.
Vous pouvez voir comment les mots peuvent être écrits en syllabes dans le tableau pratique ci-dessus, à partir de cunéiforme, par les conservateurs Irving Finkel et Jonathan Taylor.

L’un des trois registres du Panneau nord (l’Apadana, escalier est). Défilé de notables mèdes et perses. © Pentocelo

La première découverte

La première découverte est le déchiffrement des hiéroglyphes en 1822 par Jean-François Champollion (1790-1841).
Il s’agit du décret de Ptolémée V, 196 avant J.-C.
Ce déchiffrement s’est surtout opéré d’après un dessin relevé d’une stèle appelée la Pierre de Rosette découverte à Rosette, dans le Delta du Nil en Égypte par un officier de l’armée française et remise aux Anglais comme un tribut de reddition lors de la campagne militaire de Bonaparte en Égypte (1798-1801).

La troisième découverte

La troisième découverte est la trouvaille fortuite par une paysanne, en 1887, de plus de 350 tablettes d’argile en écriture cunéiforme dans le site de Tell El-Amarna, en Égypte, qui était l’ancienne capitale du pharaon Aménophis IV appelé aussi Akhenaton..