Menu

Bible, Histoire, Archéologie

Bible,
Histoire,
Archéologie

Un codex est un cahier formé de pages manuscrites recto verso reliées ensemble. Cet ancêtre du livre moderne a été inventé à Rome durant le IIe siècle avant J.-C. et s’est répandu à partir du Ier siècle de notre ère, pour progressivement remplacer le rouleau de papyrus ou de parchemin grâce à son faible encombrement, son coût réduit, et la possibilité qu’il offre d’accéder facilement à n’importe quelle partie du texte.

Image ci-contre : des rouleaux de papyrus au codex, l’ancêtre du livre. © Grzegorz Zdziarski.

QUELQUES-UNS DES PRINCIPAUX MANUSCRITS

On dispose actuellement d’environ 5674 manuscrits grecs du Nouveau Testament ou de portions du Nouveau Testament et d’environ 19 300 manuscrits de différentes versions, soit un total de près de 25 000 manuscrits.

Les papyrii (pluriel de papyrus)

– Le papyrus d’Oxford (un passage de Matthieu 26 et daté de 50 après J.-C. par C. Thiede : date controversée par certains spécialistes).
– Le papyrus Ryland ou P52 (vers 125 après J.-C.). il s’agit d’un fragment recto-verso de l’Évangile de Jean.
– Les papyrii de la collection Chester Beatty à Dublin. Cette collection a été rendue publique en 1931. Il s’agit de onze fragments en écriture hébraïque de neuf livres de l’Ancien Testament et des fragments rédigés en grec de 15 livres du Nouveau Testament. La rédaction de ces papyrii se situe entre le IIe et le IVe siècle de notre ère.
– Un autre groupe important est celui de la collection de la Fondation Martin Bodmer rendue publique de 1951 à 1962 à Genève : ces 22 papyrii contiennent des passages de Luc, Jean, Épîtres de Pierre, Jude, etc. datant d’environ 200 après J.-C.
Sur le fragment d’un papyrus découvert dans la grotte n°7 de Qumrân, des versets de l’Évangile de Marc auraient pu être déchiffrés (?). Ce papyrus date d’avant 70 après J.-C. Or ce fragment contient seulement une vingtaine de lettres, dont une dizaine dont on est sûr, d’où la controverse..

LES MANUSCRITS EN LETTRES ONCIALES (MAJUSCULES)

On en possède environ 306 et ont été rédigés entre le IVe et IXe siècle après J.-C.
Les principaux sont :

 Le codex Vaticanus (vers 325 – 350 après J.-C.)

C’est la plus ancienne Bible connue, probablement rédigée en Égypte au début du IVe siècle, dans le cercle d’Athanase, évêque d’Alexandrie (vers 293-373). Ce célèbre manuscrit appartient à la Bibliothèque du Vatican fondée par Nicolas V en 1448 ; c’est Pie IX qui en ouvre l’accès aux savants. Il fait faire d’excellents fac-similés du codex Vaticanus, que l’on peut retrouver dans les principales bibliothèques d’Europe.
Le parchemin est d’une extrême finesse. L’écriture utilisée est une onciale (majuscule) délicate, chaque page comporte trois colonnes de texte sans accents et avec une ponctuation très rare.
D’une hauteur de 27 à 28 cm et d’une largeur de 27 à 28 cm, il compte 759 feuillets dont 617 pour l’Ancien Testament et 142 pour le Nouveau Testament.
Le manuscrit est incomplet. Il manque les passages de Genèse 1 à 46, les Psaumes 105 à 137 et la fin du Nouveau Testament à partir de Hébreux 11,14 (où le manuscrit s’arrête, au milieu du mot « purifiera »). Tout le reste manque ou est d’une écriture plus récente. Marc 16,9-20 est omis. Mais un espace blanc est réservé à cet endroit ce qui montre que le copiste semblait connaître le passage. Le Sinaïticus l’omet également. C’est pour cela que ce passage est entre crochets dans les éditions modernes du Nouveau Testament.

Image ci-contre : le codex Vaticanus ; la plus ancienne Bible connue, probablement rédigée en Égypte au IVe siècle. Bibliothèque du Vatican. © Montage image Théo Truschel.

Malheureusement, un copiste du Xe siècle, peut-être de crainte que l’écriture ne s’altère, a tout repassé grossièrement avec une encre fraîche. Sa crainte était vaine, car ici et là des mots laissés tels quels, parce qu’ils étaient écrits en double, sont restés clairs et lisibles malgré les quinze cents ans écoulés.
Ce manuscrit est de premier ordre pour l’établissement du texte grec de la Bible. C. Tischendorf émet l’opinion qu’il aurait été copié dans le même scriptorium que le codex Sinaïticus. Il estime aussi qu’il serait l’œuvre de trois copistes différents ; le Nouveau Testament, lui, serait tout entier d’un même copiste.

Le codex Sinaïticus (vers 350 – 400 après J.-C.).

Ce manuscrit figure parmi les plus célèbres et les plus importants de la Bible en grec.
Au printemps de 1844, Constantin Tischendorf (théologien protestant allemand) visite le monastère orthodoxe Sainte-Catherine, au pied du mont Sinaï. Il y découvre des feuillets qu’on avait placés au rebut et en acquiert 43 au total. Il les rapporte et les offre au roi de Saxe Frédéric-Auguste II, qui les dépose dans la Bibliothèque universitaire de Leipzig où ils se trouvent encore aujourd’hui. En l’honneur du souverain, C. Tischendorf appelle ces feuillets codex Frederico-Augustanus. Le terme codex Sinaïticus est réservé aux feuillets que Tischendorf rapporte en 1859.

En 1845, deux fragments du même manuscrit sont retrouvés dans des reliures de manuscrits plus récents et communiqués à C. Tischendorf qui les publie. En 1853, C. Tischendorf revient au Sinaï et met la main sur un fragment de la Genèse du même manuscrit et un feuillet contenant la fin du livre d’Ésaïe et le début du livre de Jérémie. Puis il a la bonne fortune de découvrir le codex dont il n’avait encore eu que des portions ; il en exécute aussitôt une copie.

Image ci-contre : le codex Sinaïticus est un manuscrit complet du Nouveau Testament en caractères onciales.
Aujourd’hui, la Bibliothèque universitaire de Leipzig, la British Library, la Bibliothèque nationale russe de Saint-Pétersbourg et le monastère orthodoxe grec Sainte-Catherine dans le Sinaï, conservent chacun une partie du précieux document. © Image DR.

Le 28 septembre 1859, les moines du monastère Sainte-Catherine l’autorisent à emmener le précieux manuscrit en Europe pour l’étudier ; une édition est aussitôt entreprise et achevée en 1862. Mais le manuscrit ne reviendra jamais au Sinaï, ce qui suscite encore aujourd’hui quelques problèmes. Le 10 novembre 1862, C. Tischendorf le remet au tsar Alexandre II de Russie et, sept ans plus tard, il est déposé à la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg, puis acheté par l’Angleterre par souscription en 1933 et déposé au British Museum. Les 342 précieux feuillets sont donc aujourd’hui à la British Library de Londres, hormis les 43 feuillets récupérés par C. Tischendorf lors de son premier passage au monastère Sainte-Catherine en 1844. En 1975, une douzaine de feuillets sont encore découverts au monastère.
Ce codex est un manuscrit d’une extrême finesse, il est fait de peaux d’antilope et est écrit en lettres onciales avec quatre colonnes par page, sous un format de 43 x 37 cm. Le texte ne contient ni accents ni espaces entre les mots ou les phrases. L’écriture est fort belle et se lit facilement. C. Tischendorf distingue quatre scribes différents qui auraient travaillé à ce manuscrit. Il contient le Nouveau Testament dans son intégralité, excepté la fin du chapitre 16 de l’Évangile de Marc, du verset 9 jusqu’au 20. À la fin du Nouveau Testament prennent place l’Épître de Barnabas et du pasteur d’Hermas (apocryphes).

L’Ancien Testament au contraire a beaucoup souffert, il ne reste que des fragments des chapitres 23 à 24 de la Genèse, 5-6-7 des Nombres, 9 à 19 verset 17 du Premier livre des Chroniques, 9 verset 9 à la fin du Deuxième livre d’Esdras (apocryphe), Néhémie, Esther, puis quatre livres apocryphes : Tobie, Judith, I Maccabées et IV Maccabées, Ésaïe, Jérémie, chapitres 1 et 2 des Lamentations, Joël, Abdias, Jonas, Nahum, Habakuk, Sophonie, Aggée, Zacharie, les Psaumes, les Proverbes, l’Ecclésiaste, le Cantique des cantiques, Job et deux livres apocryphes : la Sagesse, l’Ecclésiastique (ou Syracide). C’est aujourd’hui, selon la plupart des spécialistes, le texte le plus sûr et le plus ancien que nous possédions du Nouveau Testament.
Ce codex est considéré comme datant du IVe siècle. C. Tischendorf a émis l’hypothèse qu’il devait être un des cinquante exemplaires de la Bible que l’empereur Constantin aurait demandé à Eusèbe, en 331, de faire exécuter mais cela semble peu probable.
Nous possédons en France un fac-similé offert par Alexandre II, qui se trouve à la Société biblique de Paris.

Une vue du monastère orthodoxe Sainte Catherine, au pied du Sinaï. C. Tischendorf y a découvert plusieurs feuillets du codex Sinaïticus daté du IVe siècle. © Marc Truschel.

Le codex Alexandrinus (vers le Ve siècle après J.-C.)

Ce manuscrit est un des plus célèbres de la Bible en grec, il est probablement le plus précieux de l’histoire biblique chrétienne. Il appartient à la British Library de Londres.
C’est un manuscrit daté du Ve siècle dont on a de sérieuses raisons de penser qu’il a été copié en Égypte. Il appartient dès la fin du XIe siècle au trésor patriarcal d’Alexandrie, ainsi que nous l’apprend une inscription arabe au bas de la première page du Livre de la Genèse.

Cyrille Loucar, patriarche de Constantinople qui possède ce manuscrit depuis l’époque où il fut patriarche d’Alexandrie (vers 1602-1621), en fait don au roi d’Angleterre, Jacques Ier, en 1625, pratiquement au moment de sa mort. C’est son successeur, Charles Ier, qui le réceptionne. Il se trouve à la base de la célèbre version anglaise dite du Roi Jacques. Plusieurs fois révisée, cette remarquable version est utilisée jusqu’au XIXe siècle.
L’écriture est onciale, d’une main du IVe siècle. Le parchemin est partagé en cahiers de huit feuillets chacun ; chaque page comporte deux colonnes de texte et chaque colonne 49 à 51 lignes. De grosses initiales, posées en marge, annoncent le commencement des paragraphes. Pas d’accent, pas d’espace, pour toute ponctuation de simples points. D’une hauteur de 32 cm sur une largeur de 26 cm, il est divisé en quatre volumes, contenant au total 773 feuillets de vélin.

Image ci-contre : deux feuillets du codex Alexandrinus. Domaine public.

On y trouve le texte presque complet de l’Ancien Testament en grec, plus les quatre livres des Maccabées, l’Épître d’Athanase à Marcellin sur les Psaumes et le Psaume apocryphe 151, les Hypothèses des Psaumes par Eusèbe de Césarée et les canons des Psaumes du matin et du soir.
Ceux-ci sont suivis des quatorze Cantiques liturgiques. Il manque à l’Ancien Testament quelques fragments du livre de la Genèse, du Premier Livre des Rois et des Psaumes et, au Nouveau Testament, quelques fragments de Matthieu, de Jean et de la Deuxième Épître aux Corinthiens, soit 10 feuillets pour l’Ancien Testament et 32 feuillets pour le Nouveau Testament, ainsi qu’un nombre de feuillets contenant les Psaumes de Salomon. Toutes ces lacunes sont accidentelles. Son texte est excellent pour l’Apocalypse.

Image ci-contre : Les deux dernières pages du Psaume apocryphe 151, dédié au combat de  David contre Goliath :
[…] Je suis allé affronter le Philistin. Il m’a maudit par ses idoles. Mais moi, j’ai arraché son épée, je l’ai décapité  et j’ai lavé de l’affront les enfants d’Israël. Manuscrit du XIIe siècle en copte et en arabe.
Coptic Patriarchate Library. © Théo Truschel.

Le Nouveau Testament contient en outre, à la fin et de la même écriture, le texte des Première et Deuxième Épître de Clément (extra-canoniques), évêque de Rome. Une ancienne table des matières, ajoutée à l’ouvrage, indique que la Deuxième Épître de Clément est suivie par les Psaumes de Salomon, qui terminent le volume. Les passages manquants sont Matthieu 25,6 ; Jean 6,50 ; 8,50 ; 2 Corinthiens 4,13 ; 12,2.

Les codices Bezae et Claromontanus (VIe siècle après J.-C.)

Le codex Bezae Cantabrigensis

Ce codex est avec les quatre grands onciaux — les codices Alexandrinus, Vaticanus, Ephraemi rescriptus et Sinaïticus — un témoin scripturaire essentiel du Nouveau Testament en grec.

Image ci-contre : le codex de Bezae. C’est un manuscrit bilingue, grec et latin, écrit en onciales sur vélin, contenant les Évangiles dans un ordre propre et qu’il partage avec le codex Washingtonianus ou codex de Freer.

Il a été donné à l’université de Cambridge par Théodore de Bèze (vers 1581) qui l’a reçu à Lyon où on l’avait retrouvé dans le monastère Saint-Irénée en 1562. On date sa rédaction de la fin du Ve siècle. Il doit son nom à Théodore de Bèze, l’un des grands Réformateurs.
C’est un manuscrit bilingue, grec et latin, écrit en onciales sur vélin, contenant les Évangiles dans un ordre propre et qu’il partage avec le codex Washingtonianus ou codex de Freer : après Matthieu, vient Jean, puis Luc (le seul qui soit complet) et Marc ; le manuscrit reprend après une lacune de 67 folio avec la Troisième Épître de Jean et enfin, les Actes des Apôtres jusqu’au chapitre 21. Il comporte 406 folio (l’original en avait peut-être 534). Chacune des marques des neuf correcteurs qui travaillèrent sur ce manuscrit entre le VIe et le XIIe siècle, a été repérée et cataloguée par F. H. A. Scrivener qui en édita le texte (en cursives) en 1864.

Le Codex Claromontanus

Il est nommé ainsi par Théodore de Bèze qui l’acheta dans un monastère à Clermont-en-Beauvaisis dans l’Oise) est un manuscrit du VIe siècle, en grec et en latin. Il contient les Épîtres de Paul et est conservé à la Bibliothèque nationale de France. Il se compose de 533 folios (24,5 x 19,5 cm).
On y trouve également un catalogue stichométrique 1 de l’Ancien et du Nouveau Testament.
Le texte du codex représente, avec le codex Augiensis et le codex Boernerianus, le type occidental des Épîtres de Paul. La principale caractéristique de ce corpus est l’absence de l’Épitre aux Hébreux, qui figure en annexe, après la table stichométrique. L’ordre des 13 épîtres est : Romains, 1-2 Corinthiens, Galates, Éphésiens, Colossiens, Philippiens, 1-2 Thessaloniciens, 1-2 Timothée, Tite, Philémon.
1. Un catalogue stichométrique est une table qui donne le nombre de stiques (= lignes) pour chaque texte d’un livre. Il s’agit d’une technique employée par les anciens scribes pour vérifier l’intégralité d’une œuvre.

Le codex Ephraemi (Ve siècle après J.-C.). 

C’est un palimpseste 1 qui fut « gratté » au XIIe siècle pour recevoir les écrits du Père Ephrem, d’où son nom.
C’est un manuscrit de vélin de l’Ancien et du Nouveau Testament en écriture grecque onciale. Seule une partie du manuscrit original a survécu. Il comprend quelques portions de tous les Livres du Nouveau Testament, à l’exception de la Deuxième Épître aux Thessaloniciens et de la Deuxième Épître de Jean, soit 145 feuillets, et de 64 feuillets pour l’Ancien Testament. Rédigé en Asie Mineure, il fut amené à Florence après la chute de Constantinople et Catherine de Médicis l’emporta en France.
Ce texte serait de la première moitié du Ve siècle. C. Tischendorf remit au jour le texte primitif à l’aide de produits chimiques. Ce manuscrit se trouve aujourd’hui à la Bibliothèque nationale de France.
1. Terme venant du grec palin (« de nouveau ») et psestos (« raclé »), c’est à dire un manuscrit qui a été « gratté » pour être utilisé à d’autres fins ; il contenait primitivement la Bible entière.

LES MANUSCRITS EN LETTRES CURSIVES (MINUSCULES)

On en possède environ 2 856. Ils ont été rédigés entre le IXe et XVe siècle après J.-C.

LES TRADUCTIONS ANTIQUES DU NOUVEAU TESTAMENT

On en compte plus de 15 000 (dont plus de 8 000 de la Vulgate en latin, et environ 8 000 en éthiopien, slave, arménien). En syriaque (Codex Syro-Sinaïticus, Codex Syro-Curetonianus de 200 environ, … ), en latin (Codex Bobiensis de 400 environ, Codex Vercellensis de 360 environ, …), en guèze (éthiopien ancien, en copte, en arabe, etc.
– Les citations bibliques des Pères de l’Église
– Les lectionnaires
On en possède environ 2403.
Il s’agit de recueils contenant des textes bibliques utilisés pour des offices religieux. La majeure partie date du VIIe au XIIe, quelques fragments des IVe, Ve et VIe.

Pour en savoir plus

TRUSCHEL Théo, Le Tabernacle, sanctuaire de Dieu dans le désert.
Collection Histoire et Archéologie.
Éditions Viens et Vois, février 2024.
Nouvelle édition augmentée : Comportant de nombreux compléments au niveau du commentaire, cet ouvrage est aussi enrichi de photos, entre autres du Djebel Moussa (mont de Moïse, en arabe), prises par l’auteur dans le Sinaï, lieu de révélation à Moïse de la Torah. C’est là qu’eut lieu, selon les traditions juive, chrétienne et musulmane, le rendez- vous avec l’Éternel après la sortie d’Égypte, là, que Moïse reçut la vision et les instructions pour la construction du Tabernacle, premier lieu de culte du peuple hébreu envers son Dieu. Il est émouvant de voir dans le détail, comment les artisans ont exécuté chacun des éléments du Tabernacle, comment ils ont travaillé très exactement, le bois, les tissus, l’or, l’argent, les pierres précieuses, alors qu’ils se trouvaient en plein désert. Chacun des détails du Tabernacle possède une symbolique qui nous parle encore aujourd’hui et, pour les chrétiens annonce l’œuvre de Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant.

Plan du site

CONTACT